Kinshasa, 4 mars 2016 ‘ACP). – Le ministre de l’Environnement et du développement durable, Ahtys Kabongo Kalonji a appelé, vendredi dans la salle de conférence Mgr Luc Gillon de l’Université de Kinshasa, les Congolais à protéger des espèces animales et végétales sauvages menacées.
Il a fait cet appel à l’ouverture de la deuxième édition du Forum sur la gestion des ressources naturelles pour la gouvernance environnementale en RDC organisé par le département de gestion des ressources naturelles de l’UNIKIN et le CAFEC, un consortium des ONG de conservation, à l’occasion de la célébration de la 4ème Journée mondiale de la vie sauvage autour du thème : « Protégeons les sites qui abritent les espèces menacées de la faune et de la flore ».
Le ministre Kabongo a reconnu que le forum était un cadre propice d’échange, de partage d’expériences et d’informations sur les sujets brûlants de l’heure qui accablent l’environnement, et que cet espace était favorable à l’enrichissement scientifique et technique en faveur des cadres du secteur de l’environnement, des stagiaires, des chercheurs ainsi que des acteurs de la société civile et des médias.
Selon le ministre de l’Environnement, la rencontre a également constitué un cadre de sensibilisation de l’opinion publique sur les enjeux relatif à la conservation de la nature notamment de la vie sauvage animale et végétale.
Pour sa part, l’ambassadeur des Etats Unis d’Amérique en RDC, Robert Whitehead a laissé entendre que le gouvernement américain consacre actuellement plus de 40 millions de dollars au Programme régional pour l’environnement en Afrique centrale (CARPE), un effort à long terme de son pays pour gérer durablement les écosystèmes forestiers du Bassin du Congo et protéger les espèces sauvages soutenues par ces forêts.
Il a par ailleurs dénoncé le commerce illégal des produits issus de la faune sauvage, devenu une activité criminelle générant plusieurs milliers de dollars, « décimant des populations d’espèces emblématiques (éléphants, perroquets, rhinocéros, pangolins, chimpanzés et bonobos), détruisant les moyens de subsistance de la collectivité et endommageant irrémédiablement les écosystèmes fragiles ».
Pourtant, a- t- il souligné, de nombreux pays, notamment ceux d’Afrique, ont développé l’écotourisme en vue de diversifier leurs économies pour générer des revenus susceptibles de soutenir leurs gouvernements et les communautés locales. Une étude récente, a- t-il dit, a révélé qu’au moment où l’ivoire d’un éléphant peut se vendre sur le marché noir pour 21 000 USD, un éléphant sur pied (vivant) peut apporter 1,6 millions USD au tourisme au cours de sa vie.
Il a encouragé les uns et les autres notamment les étudiants à lutter contre la traite faunique, à faire entendre leurs voix et à aider les citoyens à rendre des comptes pour s’attaquer au commerce illicite de la faune. Il a également invité tous ceux qui sont inspirés pour la cause à suivre une carrière dans la conservation dans la faune ou la forêt. ACP/ZNG/Kgd
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