Kinshasa, 21 Mai 2017 (ACP).- Les participants à la matinée scientifique sur le thème principal : «collecter davantage des accidents avec expositions au sang (AES) pour mieux les prévenir», organisée vendredi à Kinshasa par les bio technologistes médicaux et techniciens de laboratoire du Centre de médecine mixte et d’anémie SS (CMMASS) basé dans la commune de Kalamu, à l’occasion de la journée internationale de Biologie technique célébrée le 15 avril de chaque année, ont dans leurs recommandations, invité les médias congolais à accompagner ces professionnels de santé dans leurs activités du genre.
Ils ont aussi recommandé le dépistage systématique de tous les soignants au VIH et aux hépatites de faire une vaccination contre l’hépatite B, avant d’inviter tous les techniciens de laboratoire, à avoir une conduite responsable vis-à-vis de leur métier afin d’éviter les AES.
Auparavant, dans son mot de bienvenu, le médecin directeur du CMMAS, Mme Jeannine Kimboko qui a reconnu le bien fondé de cette journée, a souligné que la biologie médicale, non seulement elle contribue actuellement à environ 60-70% des diagnostiques réalisés, mais aussi elle joue un rôle capital dans le suivi des maladies et la surveillance des traitements.
Mme Kimboko a estimé qu’il faut optimiser la collecte et l’utilisation des données sur la sécurité-santé au travail, car, a-t-elle précisé, la collecte et analyse, l’enregistrement et la déclaration des accidents sont des éléments incontournables de la prévention.
La secrétaire au département biologie clinique et présidente sectionnaire au conseil urbain des biologistes médicaux (CUMB/CMMAS), Mme Christine Nginamau Leya, a pour sa part indiqué que l’objectif de cette journée consiste à permettre aux bio technologistes de se retrouver pour parler de leur profession, c’est-à -dire se remettre en cause, faire un examen de conscience sur place dans la communauté, son rôle dans le rétablissement, le maintien et la préservation de la sante des patients, de la société, de soi-même, ainsi que celle de toute l’équipe avec qui on travaille.
Dans le même ordre d’idées, Mme Nginamau a affirmé qu’il s’agit d’une aubaine pour le bio technologiste de réaffirmer sa préoccupation à vouloir améliorer les conditions de travail de professionnel de la biologie technique, et d’une occasion pour évaluer le risque, la pénibilité de ce métier en inadéquation avec la rémunération, notamment dans les établissements sanitaires publics que privés, rendant le métier ingrat, voire intenable au point que nombreux des biologistes et techniciens de laboratoire découragés et désabusés, abandonnent l’exercice de la profession.
Bref, c’est une opportunité pour échanger entre autres sur l’organisation de la profession, les difficultés rencontrées et les perspectives d’avenir, a conclu Mme Christine Nginamau Leya.
Les bio technologistes médicaux et techniciens de laboratoire du CMMAS exhortés à se perfectionner de manière permanente
Le Directeur administratif et financier du Centre de recherche en science de la santé (IRSS), M. Sylvain Mutombo a exhorté les bio technologistes médicaux et techniciens de laboratoire du Centre de médecine mixte et d’anémie SS (CMMASS) basé dans la commune de Kalamu, à se perfectionner de manière permanente, en vue de renforcer davantage leurs capacités professionnelles.
M. Mutombo a fait cette exhortation au cours d’une mâtinée scientifique, vendredi à Kinshasa, sur le thème principal : «collecter davantage des accidents avec expositions au sang (AES) pour mieux les prévenir», a souligné que ce perfectionnement doit être appuyé par des colloques, des séminaires, des stages de formation, des conférences, ainsi que des matinées scientifiques du genre.
Affirmant que cette matinée scientifique a été du plus haut niveau au regard des connaissances élevées des orateurs, des questions pertinentes et enrichissantes des participants, ainsi que de son organisation, précisant que de telles initiatives bénéficieront régulièrement l’appui nécessaire de la haute hiérarchie de l’IRSS.
Outre le thème principal, les organisateurs de cet échange scientifique devraient prévoir le thème national et local, a-t-il dit, émettant le souhait de voir que de rencontres analogues soient organisées au fil des années. Pour ce faire, il a exhorté les spécialistes d’autres disciplines médicales à emboîter les pas à leurs collègues biologistes médicaux et techniciens de laboratoire, en organisant des activités similaires.
Auparavant, le président provincial du conseil urbain des biologistes médicaux (CUMB), M Blandin Bokabola, avait indiqué, dans son mot de circonstance, que le 15 avril de chaque année marque une nouvelle ère pour les Biologistes médicaux et Techniciens de laboratoire, car, la communauté internationale par l’entremise de l’organisation mondiale de la santé (OMS), a reconnu la noblesse de cette profession et les concernés en sont fiers. «Cela étant, nous exhortons nos consœurs et confrères, de s’approprier de cette journée pour une prise de conscience qui passe absolument par le respect de l’éthique et la déontologie, l’amour du travail, la culture de l’excellence à travers le management-qualité, l’observance des règles de biosécurité, la franche collaboration entre nous et les autres professionnels de santé. Que la journée du 15 Avril ne soit pas un simple slogan, mais quelle soit vécue au quotidien dans nos vies», a-t-il dit en substance.
Le président du CUMB, M. Blandin Bokabola, a saisi cette occasion pour solliciter au près des autorités compétentes, d’une part, l’amélioration des conditions de travail dans des laboratoires médicaux, non seulement pour un meilleur rendement, mais aussi et surtout pour la protection du biologiste médical et du technicien de laboratoire qui sont exposés chaque jour aux différents risques, mettant en danger leur vie. D’autre part, a-t-il enfin indiqué, l’intégration de la date du 15 Avril demeure importante comme tant d’autres dates, dans le calendrier national en RDC. ACP/Zng/JGD
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