Mokambo, 24 Juin 2017 (ACP)- Le bourgmestre de la commune rurale de Mokambo, dans le territoire de Sakania, province du Haut Katanga, M. Jean Claude Ilunga vient d’interdire formellement le recours au phénomène « Londola », une pratique mystérieuse en vogue dans sa juridiction pour comprendre l’origine et les sorciers responsables d’un décès, a appris l’ACP du secrétariat de la commune de Mokambo.
Selon le secrétaire administratif de la commune, M. Shusha Muribu, cette mesure de l’autorité communale est consécutive au désastre causé par cette pratique qui a fait plusieurs victimes soupçonnées de sorcellerie. Ces personnes ont été lapidées par la justice populaire.
Par ce phénomène, qui consiste à appliquer les formules fétichistes sur un cadavre pour que son cercueil commence à vibrer et à imposer la direction à prendre par les transporteurs à la recherche des sorciers. Ce cercueil volant va orienter les transporteurs aux endroits où sont logés ou couchés les personnes qui sont responsables du décès. La commune a déjà enregistré des incidents de violences avec mort d’homme et démolition des maisons des présumés sorciers et du bureau de la cité de Mokambo à cause du phénomène « Londola ».
Pour mettre fin à ce phénomène, un système d’ alerte est mis en place avec les cadres des base de la commune rurale de Mokambo, qui consiste à espionner tout endroit de deuil pour connaitre les intentions de la famille éprouvée et, éventuellement, empêcher toute descente punitive vers les maisons de personnes soupçonnées de sorcellerie. Dans le même contexte, l’autorité communale a envisagé l’acquisition d’un corbillard pour le transport des corps au lieu de les faire transporter sur les épaules des hommes. ACP/ZNG/Kgd
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