Kinshasa, 25 Septembre 2016 (ACP).- Le Président Ali Bongo Ondimba a proposé un dialogue national avec l’opposition gabonaise au lendemain de sa réélection confirmée samedi par la Cour Constitutionnelle, dans une interview réalisée dimanche avec RFI.
Le Président réélu a expliqué le silence observé après la confirmation de sa réélection par la Cour constitutionnelle. «Tout simplement par les recommandations qui ont été faites par le ministère de l’Intérieur. Nous avons d’abord un souci qui était donc celui de la sécurité de tous les citoyens. Par rapport à ce qui s’est passé, il y a maintenant 15 jours, nous avons préféré d’abord être sûrs que l’ordre puisse régner. Rassurez-vous, mes partisans avaient envie effectivement de descendre dans la rue pour célébrer. Nous leur avons dit que nous allons reporter la chose et que nous ferons cela dans quelques jours».
Concernant les arrestations liées aux troubles survenus au pays, Le Président Ali Bongo «pense que les autorités ont fait leur travail et que des consignes ont été bien précises pour faire en sorte que la paix puisse être de mise au Gabon et que tous ceux qui pouvaient avoir un comportement qui allait dans l’autre sens puissent répondre de leurs actes».
Une décision inique et terroriste
Par ailleurs, Samedi, au cours d’une conférence de presse, l’opposant Jean Ping a qualifié d' »inique » et de « terrorisme démocratique » la décision de la Cour constitutionnelle du Gabon de valider la réélection d’Ali Bongo à la présidence.
L’Union africaine, dont le Président tchadien Idriss Déby assure la présidence en exercice, a fait savoir qu’elle avait «pris acte» du verdict. Du côté des capitales influentes, la France, les Etats-Unis et le Maroc se sont aussi exprimés. Des réactions formulées en termes choisis. ACP/Fng/JGD