Kinshasa, 19 sept. 2017 (ACP).- L’insalubrité, ni les immondices ne sont pas à l’origine du choléra, a déclaré mardi à Kinshasa, le directeur du Programme national de l’élimination du choléra et des maladies diarrhéiques (PNECHOL), Dr Didier Bompangue.
Le choléra, a-t – il soutenu, est plutôt lié à la transformation des aliments ou d’eau souillée par des bactéries de choléra.
« La principale activité pour répondre à l’épidémie de choléra en cours est de bien notifier la provenance des cas et d’apporter les réponses en termes de l’eau, d’hygiène et de l’assaisonnement.
C’est d’abord un problème d’apport en eau dans les lieux concernés et nous focalisons cette réponse sur les personnes vulnérables, des endroits où il y a des personnes déplacées, autour du lac. Ce sont des zones éligibles à la vaccination qui est une activité additionnelle de la réponse », a indiqué le Dr Bompangue, ajoutant que dans le Plan global de riposte qui a été élaboré par le ministère de la Santé avec l’appui de ses partenaires, notamment l’OMS et l’UNICEF, il est prévu une éventuelle campagne de vaccination.
Les deux portes d’entrée de Kinshasa quadrillée
Selon le Dr Bompangue, les deux portes d’entrée du choléra, notamment le Nord et le Sud de la ville de Kinshasa sont actuellement quadrillées et on y améliore également les dispositifs des structures de prise en charge des cas dans la capitale.
A Kinshasa, a dit le directeur du PNECHOL, le risque est encore là, mais le système est préparé à cette éventualité. Il a souligné que l’on discute sur la question du déplacement ou pas du centre de prise en charge à Pakadjuma dans la commune de Limete vu la vulnérabilité de la zone. « A Kinshasa, on ne parle plus de Pakadjuma comme une partie de la ville, c’est une stigmatisation des habitants de cette zone. Le problème est qu’ils ont le malheur d’avoir au sein de leur quartier une structure de prise en charge de choléra, peu importe la provenance des cas « , a-t-il ajouté.
Il a laissé entendre que les niveaux de surveillance et de détection précoce ont été élevé et qu’aussi, on connaît les lieux de provenance, les portes d’entrée possible du choléra à Kinshasa dont les principaux sont les ports des bateaux et des baleinières en provenance des régions du Nord et toutes les portes d’entrée possible du Sud avec les camions en provenance du Kongo Central.
Le PNECHOL a été créé il y a un mois par le ministre de la Santé, Oly Ilunga Kalenga, pour redonner une nouvelle impulsion à la manière de prendre en charge le choléra en RDC. Ce programme est également l’un des éléments de réponse à cette nouvelle vision de gérer le choléra dans le pays, notamment en fédérant tous les efforts et toutes les énergies autour du ministère en plus des efforts multisectoriels autour du ministre du Plan, à travers le Comité national d’eau, hygiène et assainissement, a-t-il conclu.
Prestation de serment des infirmiers mercredi à Kinshasa
Par ailleurs, le ministère de la Santé va organiser mercredi à Kinshasa, la cérémonie de prestation de serment des infirmiers inscrits au tableau de l’Ordre des infirmiers.
Il procédera également à la remise des cartes biométriques et à l’attribution de permis d’exercice professionnel aux assermentés. Il sera également question de présenter cette carte biométrique et du site Web , du plan architectural du siège du Conseil national de l’Ordre et de la remise des diplômes signés. ACP/Mat/Wet
Cet article L’insalubrité n’est pas à l’origine du choléra, selon le programme national chargé de son élimination est apparu en premier sur Agence Congolaise de Presse (ACP).