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Le 04 janvier 1959, élément déclencheur de l’avènement de la décentralisation en RDC

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Kinshasa, 11 janv. 2018 (ACP).- Le coordonnateur national de la Cellule technique d’appui à la décentralisation (CTAD), Makolo Jibikilay, a qualifié jeudi à Kinshasa, la date du 4 janvier 1959 d’un l’élément déclencheur de l’avènement de la décentralisation en République Démocratique du Congo et de l’accélération de la fin de la colonisation, à l’ouverture de la matinée d’information, de sensibilisation et de renfoncement des capacités des experts sur la portée historique de cette date.

M. Makolo qui a axé sa communication sur le thème : « 4 janvier 1959 et les expériences de la décentralisation en RDC», a souligné que la réforme de la décentralisation a été accélérée avec la décolonisation de la RDC consécutive aux échauffourées provoquées suite à l’annulation par le colonisateur, du meeting de l’Alliance de Bakongo (ABAKO) que devait animer son leader, Joseph Kasa-Vubu, alors bourgmestre de la commune de Dendale.

Selon lui, la décentralisation a été introduite et expérimentée au Congo par les belges en 1931, à travers les circonscriptions administratives de base constituées des communautés traditionnelles existant depuis 1930.

« C’est à travers ces circonscriptions indigènes, subdivision du territoire, que la décentralisation territoriale a été introduite au Congo, d’abord lors de la création de la circonscription appelée ‘‘Centre extra-coutumiers’’ en 1931 par Décret du 23 novembre 1931, ensuite en 1933, lors de l’érection des communautés traditionnelles, les chefferies en circonscription administrative de base de l’organisation administrative « Congo Belge », a relevé M. Makolo, soulignant que les trois entités dotées de la personnalité juridique et investies de l’autonomie administrative et financière géraient les affaires locales à leur compétence.

Pour lui, cette décentralisation bien qu’autoritaire, était très limitée car les membres des organes de décision et de gestion étaient nommés par l’administration coloniale.

Fausse décentralisation ou décentralisation trompe-œil

Créées en 1957 par le décret du 26 mars, les villes et les communes furent donc le premier champ d’expérimentation de la véritable décentralisation territoriale en RDC. Elles seront améliorées par le décret du 13 octobre 1959 qui confiera la gestion de ces entités aux autorités élues à la place des fonctionnaires belges désignés sur base d’une simple consultation. Face à cette situation, a-t-l souligné, les congolais ont qualifié ce mode de gestion de « fausse décentralisation », de décentralisation trompe-œil.

Les critiques formulées de cette décentralisation vont pousser les gens à des revendications pour une véritable décentralisation afin que les populations participent à la gestion de leurs villes et communes à travers le pays.

Pour M Makolo Jibikilay, les événements du 4 janvier 1959 a été accompagné d’une analyse profonde par les autorités belges en vue de prendre en compte lesdites revendications dont celle de l’indépendance, soulignant que les belges s’étaient souvenus du décret-loi de 1957 sur la décentralisation autoritaire. Ils décidèrent de faire des réformes pour répondre aux préoccupations des congolais avant l’indépendance pour leur participation à la gestion de leurs communes ainsi qu’à la suppression de barrière de séparation des communautés où les blancs et les noirs doivent administrer les communs ensembles.

En date du 13 janvier 1959,a-t-il indiqué, le discours du Roi de belge sur l’amélioration de la décentralisation était exprimé en ces termes : « A cet égard, une large décentralisation conjuguée avec une extension de système électoral et l’abandon de toute domination entre blanc et noir en tenant compte de leur particularité socio-économique ».

Ce discours du Roi annonçait déjà sans atermoiement, les grandes lignes de la réforme de la décentralisation, discours qui a été relayé toujours le 13 janvier 1959, par la déclaration du Gouvernement belge à Bruxelles, annonçant les réformes dans les termes suivants : « l’étendue du territoire, le développement de son organisation, exige la déconcentration et la décentralisation pour rapprocher les communautés congolaises ».

M. Makolo Jibikilay a conclu son exposé en relevant que la décentralisation introduite en 1957 a été amélioré en 1959 suite aux événements du 4 janvier 1959 pour faire de la décentralisation une véritable école de la démocratie et l’accélération de la fin de la colonisation belge au Congo. ACP/Kayu/May

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