Kinshasa, 02 Févr. 2018 (ACP).- La RDC a la responsabilité d’assurer la légalité et la durabilité de l’exploitation de ses forêts, car plusieurs études ont démontré que la production artisanale formelle et informelle confondue dépasse de très loin l’ensemble de la production des concessionnaires dite «formelle».
Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Amy Ambatobe, a fait cette déclaration, dans son mot lu par son délégué, José Ilanga, directeur général du développement durable, à l’occasion du lancement vendredi à Kinshasa, du «Projet sur la formation des formateurs en législation forestière et normes d’exploitation artisanale».
Il a enjoint les experts de définir les grandes lignes des contenus des modules de formation à soumettre aux consultants et de circonscrire les profils et les critères de sélection des consultants formateurs et ceux des apprenants. Le ministre a noté que le projet vise à créer à son terme un noyau des formateurs en législation forestière et en normes d’exploitation artisanale aptes à dispenser des formations de qualité.
Selon le ministre, les organisations du secteur privé, de la société civile ou de l’administration pourraient solliciter, en tout moment, ce pool selon les besoins en formation. De son coté, le représentant de l’UE, André FACHE, a souligné l’intérêt de son institution à appuyer l’ACFA à exécuter ce projet qui s’inscrit dans le cadre de l’amélioration de la gouvernance forestière. C’est un souci pour les citoyens européens de consommer le produit bois légal, ne causant pas des préjudices aux forêts et aux communautés forestières d’où il a été tiré.
Le président de l’Association congolaise des exploitants forestiers artisanaux (ACEFA), Jean Wabangawe, a indiqué que la RDC s’est engagée, à travers différents traités et conventions à faire bénéficier à toute la planète les bienfaits écologiques de ses forêts. Elle est en négociation avec l’Union européenne depuis 7 ans en vue de la signature d’un accord de partenariat dans cadre du Plan d’action FLEGT, a-t-il rappelé.
Selon M.Wabangawe, dans le cadre de ces accords, la formation en la matière destinée aux exploitants demeure un préalable pour la pérennité des forêts congolaises et de la profession. Il a reconnu que la majorité des opérateurs forestiers artisanaux, éparpillés dans les provinces forestières du pays, travaille en marge de règle de l’art, soulignant, par ailleurs, que les besoins de formation en législation et normes sont donc réels.
Ce projet qui bénéficie des appuis de l’Union européenne, de la FAO et du Royaume de Suède, mettra à la disposition des parties prenantes du secteur forestier des formateurs qualifiés et des manuels pratiques, illustrés dans un langage facilement compréhensible pour le commun des mortels sur les thématiques de formation, a conclu le président de l’ACEFA. ACP/Fng/YWM/JGD/KJI
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