Kinshasa, 21 Mars 2018 (ACP).- L’Organisation internationale de la francophonie (OIF) a toujours été attentive aux grands événements en RDC, a affirmé le ministre à la Coopération au développement, John Kwet Mwan Kwet, à la commémoration mardi, au Kempisky Fleuve Congo Hôtel de la Gombe, du 48ème anniversaire de cette organisation, placé sous le thème «La langue française, notre trait d’union pour agir».
Parmi les événements ayant toujours retenu l’attention de l’OIF, le ministre Kwet Mwan Kwet a cité notamment le processus électoral, ses interventions dans certains secteurs de la vie nationale tels que l’amélioration de la qualité de l’éducation, la coopération dans les domaines de l’enseignement supérieur et universitaire, la recherche scientifique, l’appui à l’entreprenariat des jeunes et des femmes de moins de 35 ans.
L’OIF, a-t-il poursuivi, est là pour rappeler à ses membres que la solidarité doit être plus que jamais le maître mot dans la mondialisation et que celle-ci doit s’opérer dans le respect des individus, des langues et des cultures, sans oublier le respect du droit de chacun au développement économique et social.
Le ministre à la Coopération au développement a remercié tous ceux qui œuvrent à la consolidation de la paix dans la région des Grands Lacs et dans l’espace francophone, particulièrement dans le maintien de la paix en RDC, avant de présenter ses gratitudes et remerciements au Président de la République, Joseph Kabila Kabange, artisan de la paix, sans laquelle on ne saurait assurer le développement ou la coopération entre pays.
Quelques actions menées par la Délégation générale de la Francophonie en RDC
Par ailleurs, le délégué général de la Francophonie en RDC, Jonas Kumakinga Ngwey, a présenté, à la même occasion, les actions menées par la Délégation générale de la Francophonie en vue d’assurer la lisibilité et la visibilité de l’OIF. La Délégation générale de la Francophonie en RDC, a-t-il rappelé, est une structure du gouvernement qui joue le rôle d’interface entre l’OIF et la République Démocratique du Congo.
S’agissant d’actions menées par la Délégation générale de la Francophonie en RDC, Jonas Kumakinga a parlé notamment de l’implantation des Centres de lecture et d’animation culturelle (CLAC) dans les 26 provinces de la RDC, ainsi que de l’établissement d’une cartographie d’implantation reprenant des dispositifs de CLAC existants, en création et en perspective; l’interconnexion des CLAC entre eux d’une part, et avec certains projets et programmes tels que la Maison de savoirs, les quatre campus numériques, Ecoles et langues nationales (ELAN), Initiative francophone de formation à distance des maîtres (IFADEM), d’autre part.
Le Canada, deuxième bailleur de fonds de la Francophonie
De son côté, l’ambassadeur du Canada en RDC, Nicolas Simard, a mis en exergue l’engagement de son pays à la Francophonie et à ses mandats, soulignant qu’il est le deuxième bailleur de fonds de cette institution. Le diplomate canadien a fait savoir que son pays a été et demeure un acteur de premier plan de la Francophonie.
Selon lui, le Canada est fier d’avoir contribué à faire de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) une organisation moderne, crédible et efficace, indiquant qu’en appuyant l’adoption des Déclarations de Bamako (2000) et de Saint-Boniface (2006), le gouvernement du Canada a contribué à doter la Francophonie des mécanismes lui permettant de réagir aux crises politiques et sociales qui surviennent dans l’espace francophone, notamment la rupture de l’ordre constitutionnel.
Le Canada, a-t-il souligné, a soutenu de manière active les réformes institutionnelles au sein de la Francophonie visant à instaurer une culture de résultats, d’efficacité, et une plus grande transparence. Le diplomate canadien a fait également mention du poids de son pays au sein de la Francophonie qui est d’autant plus renforcé par la présence des provinces du Nouveau-Brunswick et du Québec, à titre de gouvernements participants, et de celle de l’Ontario, comme gouvernement observateur depuis le dernier Sommet d’Antananarivo à Madagascar en 2016. De plus, la participation du Canada à la francophonie est également riche du dynamisme des communautés francophones en situation minoritaire.
La langue française, un levier de la coopération entre les peuples de l’espace francophone
Pour le diplomate canadien, le thème choisi cette année, «La langue française, notre trait d’union pour agir», rappelle aux francophones le rôle fédérateur de la langue française qui agit comme levier de coopération entre les peuples de l’espace francophone, malgré leurs différences et parfois leurs divergences.
Ce thème, a-t-il renchérit, est aussi un appel à la solidarité, à l’action, pour ne pas dire à l’activisme et aux résultats tangibles pour les populations de l’espace francophone. Il a félicité la Délégation générale de la Francophonie du ministère de la Coopération au développement, ainsi que toutes les ambassades et représentations partenaires, notamment l’ambassade de France et la Fédération Wallonie-Bruxelles, pour une programmation très diversifiée et très riche cette année à Kinshasa et dans les autres villes de la RDC.
Plus de six ans après le Sommet de Kinshasa, a-t-il aussi indiqué, il est indispensable de poursuivre et rendre plus efficace les actions de plaidoyer et la coopération entre non seulement la RDC, l’OIF, l’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF) et les différents opérateurs de la Francophonie-AUF, TV5Monde, l’AIMF, l’Université Senghor d’Alexandrie, mais aussi avec les ambassades des pays membres de l’OIF accréditées à Kinshasa, notant malheureusement plusieurs obstacles qui empêchent la pleine mise en œuvre des priorités et mandats de l’OIF en RDC. ACP/YWM/BSG/Wet/Fmb
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