Kinshasa, 23 sept. 2016 (ACP).- L’opposition au Dialogue politique national inclusif insiste sur les questions clés qui doivent être clarifiées avant la signature de l’accord politique, a affirmé vendredi, Vital Kamerhe, co-modérateur du dialogue pour la composante opposition.
« L’opposition a reporté sa participation parce qu’il y a des questions que nous devons clarifier et nous voulons bien atterrir parce que le peuple nous regarde. Nous devons, en outre, garder une pensée pieuse par rapport aux vies humaines fauchées », a relevé M. Kamerhe.
Pour ce dernier, il y a des questions qui, une fois réglées, permettront de signer l’accord sans problème. Il s’agit notamment de la durée de la transition qui doit ressortir le temps nécessaire pour organiser les élections, essentiellement la présidentielle. Ce temps doit en outre correspondre aux attentes du peuple et consacrer l’alternance au pouvoir, a-t-il ajouté.
A la question relative à la durée de la transition, Vital Kamerhe a fait savoir qu’ « ils sont en train de travailler avec la CENCO et la CENI pour se convenir du temps nécessaire pour l’organisation des élections ».
A ce sujet, l’opposition a levé un certain nombre d’options sur la période d’organisation du scrutin qui doit être techniquement et politiquement justifiable.
Elle veut également que la signature de l’accord intervienne après la publication par la CENI du calendrier électoral et son adoption par la plénière. Ce calendrier devra préciser clairement la date de la convocation de l’électorat et du scrutin ainsi que celle de la passation du pouvoir.
Vital Kamerhe a souligné que les consultations ont commencé depuis jeudi afin d’aboutir à un consensus et de permettre aux travaux de bien atterrir.
« Nous mettons le temps de ce report à profit pour le recueillement mais aussi pour continuer à parler avec ceux qui sont en dehors de ce dialogue», a enfin conclu le co-modérateur Kamerhe.
She Okitundu optimiste
Pour sa part, le co-modérateur pour la composante Majorité présidentielle (MP), Léonard She Okitundu, s’est dit optimiste pour ce qui reste à régler dans l’accord politique du dialogue, lors d’une déclaration, le même vendredi, à la presse.
« Ces 48 heures ont été mises à contribution pour discuter de termes de l’accord politique qui devra sanctionner la clôture de ce dialogue. Nous sommes en pleine discussions pour aplanir les divergences, harmoniser les points de vue et arriver à une solution consensuelle dans le cadre de la conclusion de l’accord », a-t-il souligné.
M. Okitundu a relevé que cela est un exercice inhérent à toute négociation, « où l’on fait une pose à un moment donné pour voir comment trouver une solution consensuelle ».
Ces discussions, a-t-il ajouté, ont permis au facilitateur de préparer un draft de l’accord qu’il a distribué à toutes les parties prenantes afin que chacune d’elles en prenne connaissance pour qu’on arrive à harmoniser les points de vue et à conclure un accord consensuel.
« Les conditions posées par l’opposition ne sont pas difficiles à remplir car ce qui nous divise aujourd’hui est mineur. Ces deux jours qui nous restent vont renforcer notre détermination à conclure un accord surtout que le travail nous est facilité par le draft préparé par le facilitateur », a fait remarquer le co-modérateur She Okitundu.
« Les négociations sont un exercice du donné et du recevoir, les composantes doivent faire des concessions mutuelles, cela nécessite un examen approfondi pour que chaque partie prenante arrive à trouver un accord surtout que nous avons opté comme mode de prise de décision le consensus qui exige des concessions réciproques », a-t-il conclu. ACP/Mat/Wet