Kinshasa, 18 mars 2017 (ACP).- Les Etats-Unis ont reconnu avoir effectué une frappe dans le Nord de la Syrie contre Al-Qaïda, mais nient avoir délibérément visé la mosquée où au moins 46 personnes ont péri selon un nouveau bilan avancé samedi, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
La plupart des victimes du raid de jeudi 16 mars au soir dans le village d’al-Jineh dans la province d’Alep sont des civils, ajoute la source.
La coalition internationale sous commandement américain mène des frappes aériennes contre des groupes jihadistes en Syrie et en Irak depuis 2014, qui ont provoqué intentionnellement des centaines de civils.
« Nous n’avons pas visé une mosquée, mais le bâtiment que nous avons ciblé, là où avait lieu le rassemblement (d’Al-Qaïda), se trouve à environ 15 mètres d’une mosquée qui est toujours debout », a plaidé jeudi soir le colonel John J. Thomas, porte-parole du Centcom, le commandement des forces américaines au Moyen-Orient.
Dans un communiqué préalable, le Centcom avait annoncé que « les forces américaines (avaient) effectué une frappe aérienne sur un rassemblement d’Al-Qaïda en Syrie, le 16 mars, dans la province d’Idleb, tuant plusieurs terroristes ».
Plus tard dans la journée de jeudi, le porte-parole du Centcom a cependant reconnu que la localisation précise de cette frappe n’était pas claire, mais qu’il s’agissait bien du même raid rapporté sur le village d’al-Jineh, à 30 km à l’ouest d’Alep.
Selon Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH, une centaine de personnes ont également été blessées dans ce raid aérien sur ce village sous contrôle de groupes rebelles.
Des images filmées par un correspondant de l’AFP montrent des habitants et des Casques blancs, ces secouristes des zones rebelles de Syrie, fouillant les décombres à l’aide de torches et de pelles. ACP/ZNG/Wet
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