Mbandaka, 24 avril 2017 (ACP).- Les leaders communautaires du territoire d’Ingende, dans la province de l’Equateur, ont plaidé récemment à Mbandaka, auprès du ministre provincial de l’environnement, Célestin Bolili Mola, pour la reconnaissance des droits des communautés sur l’exploitation forestière de leur entité.
Ils ont évoqué, à cet effet, les problèmes qui se posent avec acuité et qui constituent un coup fatal à la vie économique des communautés locales et autochtones du territoire d’Ingende où les tentatives de négociation avec les représentants de la société Motema /Contrefor et autres exploitants forestiers sont restées vaines.
Pour eux, la démarche vise à solliciter l’implication des autorités ainsi que des parties prenantes intervenant dans le secteur forestier pour obtenir gain de cause dans leurs revendications ainsi que la réparation des préjudices subis, en vue de leur bien-être. Selon les leaders communautaires, la forêt est l’une des ressources sur laquelle la vie des communautés du territoire d’Ingende dépend. D’où, ont-ils fait savoir, son exploitation doit contribuer à l’amélioration des conditions de vie des communautés qui en dépendent.
Ceci, indique-t-on, est le souci du législateur congolais qui accorde plusieurs droits au profit des communautés locales afin de contribuer au développement dans les zones d’exploitation. Cependant, ont fait remarquer les leaders communautaires, il s’observe dans les zones d’exploitation forestière du territoire d’Ingende, certaines violations des droits des communautés qui sont à la base des tensions sociales et conflits récurrents entre exploitants et communautés locales.
Face à cette situation, ils attirent l’attention des autorités ainsi que de toutes les parties prenantes intervenant dans le secteur forestier sur les violations des droits des communautés relatifs à l’exploitation forestière, dans le souci de favoriser un climat de paix entre exploitants et communautés locales et autochtones afin que l’exploitation forestière contribue réellement au développement de ces communautés.
Ce plaidoyer concerne également la signature de contrat de travail d’environ 18 travailleurs autochtones qui œuvrent dans la société Motema/Contrefor depuis octobre 2015 ainsi que la vente par l’Etat des grumes abandonnés depuis 2012 par l’établissement Forest Pro et la remise aux communautés de la part qui leur revient, car ces bois ont été coupés en violation de la loi qui exige un accord préalable avec la communauté avant l’exploitation.
Un accent particulier a été mis, entre autre, sur la présentation du plan d’aménagement par la société Motema/Contrefor aux communautés afin qu’elles connaissent les limites de leur zone de développement, exclue à l’exploitation, et décident de l’affectation des terres et des ressources pour leurs activités agricoles. ACP/Kayu/May
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