Kinshasa, 14 Mai 2017 (ACP).- L’association mondiale vétérinaire (AMV) et l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), ont invité les services vétérinaires, (les vétérinaires et les para professionnels vétérinaires), à intensifier leur combat contre l’Antibiorésistance, a indiqué le président provincial de l’association de médecins vétérinaires du Congo (AMVC), le Dr. Benjamin Salumu, au cours d’une conférence-débat organisée samedi à l’occasion de la célébration de la journée mondiale des vétérinaires.
Il s’agit, a-t-il précisé, de réguler et superviser l’usage des agents antimicrobiens (antibiotiques), en dispensant un avis professionnel aux éleveurs et aux propriétaires d’animaux et en collaborant avec le secteur de la santé humaine. «En vue de continuer à améliorer la gestion des maladies et le bien-être des animaux, les vétérinaires doivent encourager et obtenir un changement durable des comportements, qui doit tendre vers l’usage responsable et prudent des agents antibactériens», a souligné M. Salumu.
Car, a-t-il ajouté, l’abus et la mauvaise utilisation de ces substances auprès des humains, des animaux et des écosystèmes ont considérablement accéléré l’émergence de l’Antibiorésistance au point de remettre en cause les acquis dans la lutte antimicrobienne, surtout que la découverte et la stabilisation de nouvelles molécules ne se font pas au même rythme que la résistance. Habituellement célébrée le 29 avril de chaque année, par la communauté universelle des vétérinaires, cette journée est célébrée cette année autour du thème : «L’Antibiorésistance : de la prise de conscience à l’action».
Appel à la bonne gestion de médicaments vétérinaires
Le Dr. Diafula Saila-Ngita, Pr associé de l’Université de Kinshasa, a appelé à la bonne gestion de médicaments vétérinaires. Dr. Diafula Saila-Ngita, qui intervenait sur le thème : «Initiatives globales pour la lutte contre la résistance antimicrobienne», a défini l’antibiotique comme un produit qui a des propriétés contre les microorganismes tels que les bactéries, les parasites …, avant de démontrer l’importance du Vétérinaire à collaborer avec les médecins de la santé humaine.
Pour Dr. Diafula, la résistance aux antibiotiques a pour conséquence l’hospitalisation prolongée, le coût de traitement élevé en recourant à des médicaments coûteux, le taux élevé de mortalité et la perte de la productivité.
Il a, à cette même occasion, préconisé, le respect de l’hygiène par le lavage des mains, la biosécurité, le péril fécal avant d’indiquer que la chaîne alimentaire serait également la source importante de transmission d’agents pathogènes résistants.
Absence déplorée d’agents de santé animale à Mbakana
Le Dr. Kinsulwa-Kivuela Benjamin, spécialiste en santé animale et chef de centre d’appui au développement de Mbakana (CADEM), a déploré l’absence d’agents de santé animale dans ce coin.
Dr. Kinsulwa-Kivuela qui parlait de son expérience personnelle sur le terrain, notamment sur l’élevage à Mbakana et ses environs, les pathologies observées, les parasites externes et internes ainsi que les maladies alimentaires (intoxication alimentaire et carences minérales), a déploré l’utilisation abusive et la mauvaise conservation de produits, le non respect de la cure et la sous dosage des antibiotiques par souci d’économie. ACP/Kayu/JGD
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