Kinshasa, 27 déc 2016 (ACP).- Le ministre de l’Industrie, Marcel Ilunga Leu a ouvert mardi au cercle de Kinshasa, l’atelier de validation des états des lieux du Fonds de promotion de l’industrie (FPI).
Cet atelier consiste à mettre sur pied de nouvelles politiques de fonctionnement de cette institution applicable à court, moyen et long terme, et de consacrer ainsi une feuille de route du FPI, catalyseur du développement industriel de la RDC.
Convoquées à l’initiative de la nouvelle équipe dirigeante du FPI, ces assises qui réunissent les directeurs centraux, provinciaux et chefs d’agences ont pour objectif de permettre au ministre de l’Industrie de rappeler le rôle que joue cette institution dans la mise en œuvre des missions lui assignées par l’exécutif national.
Ce rôle consiste à financer l’économie du pays, notamment des initiatives privées du secteur de l’industrie en vue de développer les activités des Petites et Moyennes entreprises et des grandes industries en fonction des potentialités locales pour l’émergence d’une classe moyenne en République Démocratique du Congo.
Pour atteindre ces objectifs, a dit M. Ilunga, le FPI a plus besoin d’être redynamisé et restructuré. L’émergence de cet outil de développement du pays a aussi besoin d’avoir d’une gouvernance transparente et prudentielle, accompagnée d’une analyse des risques qui répondent aux normes internationales permettant la mobilisation des ressources extérieures additionnelles à travers des partenariats, soit pour des cofinancements, soit pour des financements directs, a-t-il noté.
A cet effet, il a salué l’initiative des nouveaux dirigeants du FPI, promettant de s’investir afin que soit accordé à cette institution le privilège du trésor, en vue de lui permettre d’opérer un recouvrement efficace des crédits octroyés aux opérateurs économiques insolvables.
Un tableau sombre
Auparavant, le directeur général du FPI, Patrice Kitebi Kibol Mvul, avait brossé un tableau quasiment sombre de son institution à la prise des fonctions de son équipe en novembre dernier.
Il a relevé les différents paramètres qui confirment ce constat, notamment le faible taux de recouvrement de la taxe de promotion de l’industrie et des prêts consentis aux promoteurs, l’insuffisance de couverture des risques et la difficulté de réaliser les garanties lorsque celles-ci ont été constituées. Il s’agit également du déséquilibre persistant et croissant au niveau du compte d’exploitation, l’inadéquation entre les ressources de financement et les besoins exprimés aux guichets du FPI, une baisse sensible de la taxe de la promotion de l’industrie par rapport à l’année précédente d’environ 22% en moyenne mensuelle.
Face à ce diagnostic, a dit le directeur général Kitebi, il s’avérait nécessaire d’inviter les cadres et agents du FPI au présent atelier qui constitue, selon lui, un cadre indiqué pour lever les meilleures options qui puissent favoriser la stabilisation puis le redressement de son institution et d’assurer sa pérennité.
Dans ce ordre d’idée, En tant que membre de l’association des Institutions africaines du Développement (AIAFD), a poursuivi M. Kitebi, le FPI est astreint à l’observance et à l’application constante des normes prudentielles de gestion.
Des anciens dirigeants du FPI, des députés nationaux et d’autres cadres du pays participent à ces assises pendant trois jours.ACP/Mat/Wet
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