Kinshasa, 13 janv. 2017 (ACP).- Une audience de 3,8 millions de téléspectateurs, de nettes divergences mais sans pugilat où les acteurs de la primaire initiée par le Parti Socialiste sont passés à leur premier débat télévisé lancé à tout juste dix jours du scrutin, rapporte vendredi l’AFP.
Selon Médiamétrie, 3,8 millions de téléspectateurs (18,3% d’audience) ont regardé le premier débat jeudi soir sur TF1, mais le cinquième du genre en trois mois, après la primaire organisée par LR. Nettement moins que les 5,6 millions de la première joute des candidats de droite le 13 octobre, ou les 4,9 millions du premier débat de la primaire PS de 2011 qui avait conduit à la désignation de François Hollande.
Mais ce résultat est jugé encourageant par les protagonistes, Manuel Valls estimant vendredi « tout à fait possible » une participation de 2 millions d’électeurs (2,9 millions en 2011) au scrutin du 22 janvier. « Cette primaire, cette désignation est courte, ramassée, donc intense mais c’est une belle épreuve », a poursuivi vendredi l’ancien Premier ministre qui veut croire à une nouvelle donne lors de la présidentielle, une fois désigné le candidat de la primaire.
Selon un sondage Elabe pour BFMTV publiée dans la foulée du débat (1.117 personnes interrogées), Arnaud Montebourg a été jugé le plus convaincant, par 29% des téléspectateurs, suivi de très près par Manuel Valls (26%), devant Benoît Hamon (20%). Mais M. Montebourg, qui se définit comme le « candidat de la feuille de paie« , est devancé par MM. Valls et Hamon auprès des sympathisants de gauche (28% et 27% contre 23%).
Les différents candidats divergeaient vendredi sur la qualité de ce premier échange télévisuel: « constructif » pour M. Montebourg mais « assez peu séduisant » pour M. Hamon, alors que le débat a souvent tourné autour de ses propositions, notamment celle d’un revenu universel. « La formule limite les possibilités de débat », a regretté Jean-Luc Bennahmias (Front démocrate). « Parler d’économie sans parler ni d’écologie ni de numérique, c’est un peu surprenant », a renchéri le candidat écologiste François de Rugy.
Cette première joute à sept candidats, avec également la présence du socialiste Vincent Peillon et de la radicale de gauche Sylvia Pinel, a sonné le grand départ d’une campagne au calendrier très resserré, arrêté avant la décision de François Hollande de ne pas briguer un second mandat à l’Elysée. Deux autres débats, dimanche à 18h00 et jeudi à 20h55.
Entre-temps, les candidats multiplient les déplacements: vendredi, Manuel Valls et Vincent Peillon se croiseront à Dijon, Arnaud Montebourg est en Gironde. Benoît Hamon tient une réunion publique à Marseille. ACP/Mat/May
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