Kinshasa, 06 juin2017 (ACP)-Slow Food internationale projette de lancer au cours de ce second semestre de l’année, une campagne mondiale relative à l’impact de l’alimentation sur le changement climatique, a appris l’ACP jeudi de la représentation de cette organisation en RDC.
Cette campagne servira aussi à Slow Food de support de communication et de collecte de fonds internationales(environ 100.000 euros) sur le changement climatique en faveur des projets que cette structure a initié en guise de solution à cette problématique. Pour Slow Food, l’alimentation joue un rôle important dans le problème du changement climatique.
Elle estime que l’agriculture et la chaine d’approvisionnement mondiale sont à la fois causes, victimes et solutions au problème. Le système alimentaire industrialisé, soutient cette organisation, est responsable de presqu’un tiers des émissions humaines de gaz à effet de serre. Elle affirme que l’humanité entière peut atténuer le changement climatique et garantir une alimentation bonne, propre et juste pour tous, en élevant et en cultivant toute une variété de plantes et d’animaux à plus petite échelle. « Il s’agit ici de produire moins, mais de donner plus de valeur à ce qui est produit », souligne un document.
Selon la même organisation, le modèle de production agroalimentaire d’après guerre, qui s’est affirmé à l’échelle mondiale est caractérisé par une industrialisation intense et croissante ,se traduisant notamment par l’utilisation massive de produits chimiques et de dérivés du pétrole pour la production d’engrais, désherbants, pesticides et carburants pour les outils agricoles.
Il est caractérisé également par la diffusion des monocultures, de semences à haut rendement et de semences « OGM », abandonnant ainsi des pratiques tournées vers la conservation de la fertilité naturelle des terres dont la jachère et les rotations. La mécanisation croissante des pratiques agricoles et la consommation excessive d’eau pour l’irrigation figurent également parmi les caractéristiques décriées par Slow Food.
L’impact écologique de cette agriculture industrialisée a été dévastateur et a entrainé pollution et infertilité des sols, érosion et salinisation des terres, destruction des paysages agraires, déforestation et perte de biodiversité végétale et animale, indique Slow Food. A en croire cette ASBL, l’élevage animal qui a subi ces dernières années des modifications substantielles pour satisfaire une demande croissante, figure aussi parmi les principaux problèmes environnementaux les plus graves. L’élevage à lui seul occupe 70 pour cent des terres agricoles, note t-elle, soulignant que son impact sur le climat est supérieur à celui de végétaux.
Conseils à suivre
Slow Food conseille notamment des pratiques agro écologiques saines entre autres, éviter les pesticides, les désherbants et les engrais chimiques, faire usage des variétés végétales et races autochtones et races animales locales, conserver les savoirs traditionnels et les transmettre aux générations futures. Se servir des filières coutes permettant de réduire les émissions et solutions établissant un rapport direct entre producteurs et consommateurs. ACP/FNG/Kayu/BSG/KGD
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